Donald Trump et le Groenland : une ambition controversée qui alerte l’Union européenne
Le Groenland, île immense et glacée, fait à nouveau parler d’elle, cette fois au cœur d’une polémique internationale. Puis, Donald Trump, président élu des États-Unis, a relancé l’idée d’annexer ce territoire stratégique. Si cette déclaration a de quoi surprendre, elle s’inscrit dans une logique répétée par le milliardaire depuis plusieurs années. L’Union européenne, pour sa part, ne cache pas son inquiétude face à cette ambition qui remet en question la souveraineté d’un territoire lié à son espace.
Trump relance la polémique sur l’annexion du Groenland
À peine élu, Donald Trump attise déjà les tensions internationales. Au cours d’une conférence de presse organisée en Floride, le président réélu des États-Unis a répété son projet controversé d’annexer le Groenland, une île cruciale du royaume Danemark. Cette déclaration, bien qu’elle ait choqué de nombreux dirigeants européens, s’inscrit dans une logique déjà exprimée par Trump par le passé.
Cette volonté d’appropriation a immédiatement suscité une réponse ferme de la Première ministre danoise, Mette Frederiksen. Celle-ci a rappelé que le Groenland, bien que peu peuplé avec environ 55 000 habitants, appartient avant tout à ses résidents. L’île n’est donc pas à vendre et ne le sera jamais.
Une île riche en ressources et au rôle géostratégique majeur
Le Groenland, connu pour sa vaste superficie de plus de 2,2 millions de kilomètres carrés, possède des atouts qui ne manquent pas d’attirer les convoitises. Outre son rôle crucial dans la régulation climatique mondiale, l’île regorge de ressources précieuses, telles que l’uranium, le pétrole et le gaz naturel. De plus, sa position stratégique dans l’Arctique en fait un point clé dans les rivalités entre grandes puissances, notamment les États-Unis, la Chine et la Russie.
Ces caractéristiques expliquent pourquoi Trump semble déterminé à intégrer le Groenland dans la sphère d’influence américaine. Son fils, Donald Trump Jr., a même fait un voyage discret à Nuuk, la capitale groenlandaise, sous couvert d’une « visite privée ». Cette initiative, bien que peu commentée, reflète une stratégie de pression subtile mais constante sur le Danemark.
L’Union européenne monte au créneau
Face à ces ambitions américaines, l’Union européenne n’est pas restée silencieuse. Jean-Noël Barrot, ministre français des Affaires étrangères, a rappelé que le Groenland, bien que situé à la périphérie de l’Europe, reste un territoire d’outre-mer lié à l’UE. Il a fermement affirmé qu’il était hors de question que des puissances étrangères remettent en cause les frontières souveraines des États membres ou de leurs territoires associés.
Le statut politique du Groenland, qui bénéficie d’une autonomie élargie tout en restant sous l’égide du Danemark, constitue un autre rempart contre les ambitions américaines. Depuis 2009, l’île peut toutefois déclarer son indépendance à condition qu’un référendum en ce sens soit organisé, ce qui reste une possibilité à long terme.
Pour l’instant, les dirigeants européens et danois se montrent unis face aux velléités de Donald Trump. Ils rappellent que le Groenland n’est pas seulement une terre de glace, mais un territoire avec une population, une histoire et des droits à préserver.