L’Union européenne et le pacte vert
Le 8 février 2024, l’observatoire européen Copernicus a annoncé que le réchauffement climatique mondial avait atteint un niveau record, avec une moyenne de 1,5°C, au-dessus de la normale pour le mois de janvier 2024. Ce constat alarmant souligne l’urgence d’agir face aux conséquences climatiques, dont les impacts économiques et humains ne cessent de croître.
À titre de rappel, en 2022, les catastrophes naturelles ont causé des pertes économiques mondiales de 313 milliards de dollars et le nombre de victimes a augmenté d’environ 150 millions par an. L’urgence climatique est désormais une priorité mondiale et l’Union européenne (UE) s’engage activement à travers le Pacte vert pour l’Europe.
Le Pacte vert : une ambition pour une transition écologique
Dès sa création, l’UE a pris des mesures importantes pour répondre aux défis climatiques, en commençant par la signature du protocole de Kyoto. Le Pacte vert pour l’Europe, lancé par la Commission européenne, vise à transformer l’UE en une économie moderne, verte, compétitive et indépendante. Les principaux objectifs sont d’atteindre la neutralité climatique d’ici 2050, de dissocier la croissance économique de l’utilisation des ressources et de ne laisser personne de côté.
Pour atteindre ces objectifs ambitieux, l’UE a mobilisé plus de 500 milliards d’euros. Divers secteurs sont concernés, dont le numérique et le textile avec la mise en place d’une économie circulaire, le modèle alimentaire “De la ferme à la table”, ainsi que la protection de la biodiversité et des écosystèmes européens. Une mesure récente, prise le 6 février 2024, concerne la gestion technologique et industrielle du CO2, visant à capter, stocker et utiliser le CO2 de manière durable.
Quels sont les objectifs à court et à long terme ?
L’objectif pour 2030 est de réduire de 55% les émissions de gaz à effet de serre. Pour cela, l’UE a introduit le pack législatif « Fit for 55″, qui comprend plusieurs mesures clés :
- Fin de la production et de la vente des voitures diesel et à essence d’ici 2035, en faveur des véhicules électriques.
- Extension du marché carbone au transport routier et au chauffage des bâtiments.
- Fin des quotas de carbone gratuits pour l’aviation et incitation à l’utilisation de carburants durables dans le secteur maritime.
- Doublement de la part des énergies renouvelables.
Et les ambitions continuent pour 2040, et cela, sur les énergies renouvelables :
- Promotion des énergies renouvelables (éolienne, hydroélectricité, etc.) pour qu’elles deviennent majoritaires dans tous les secteurs.
- Réduction de 70% des énergies fossiles, notamment le charbon.
- Maintien des politiques sociales et de solidarité pour une transition juste, soutenue par le Fonds pour une transition juste (FTJ).
Les projets ne vont pas s’arrêter là ! Pour 2050, par exemple, l’UE vise à atteindre la neutralité climatique. Selon le Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat, cette neutralité est essentielle pour limiter le réchauffement climatique à +1,5°C. L’importance du Pacte vert repose également sur des enjeux économiques, sociaux et diplomatiques, positionnant l’UE comme un modèle en matière d’économie verte et responsable.