L’Union Européenne s’intéresse aux start-up

Le 2 avril, 2018 dans la catégorie: Actualité, Union Européenne 

drapeau-europeenLes startups bénéficieront d’un soutien de l’Union Européenne sur l’investissement en capital-risque. Une telle initiative répond parfaitement aux attentes du secteur privé.

Un programme prometteur

Avec le programme baptisé VentureEU, l’Union Européenne compte soutenir les startups européennes dans leur quête d’essor sans recourir à la délocalisation. Ces jeunes entreprises pourront, en effet, faire développer leur activité dans leur propre pays. Basé sur la constitution de six fonds de fonds, le programme consistera à soutenir les structures privées. Ainsi, elles pourront investir elles-mêmes en capital-risque.

Avec ce nouveau programme, 400 millions d’euros du budget européen seront entièrement consacrés au soutien des jeunes entreprises dans les six fonds. Cette opportunité leur permettra, sans doute, d’atteindre jusqu’à 2 milliards d’euros, voire plus. Investis à leur tour, ces fonds finiront par toucher les 6,5 milliards d’euros d’investissements au sein des 1.500 start-up en Europe. Il s’agit, selon Michael Collins, directeur général d’Invest Europe, d’une opportunité que le monde de l’industrie a tant attendue depuis plusieurs années.

Le principal objectif du programme

L’Union Européenne, avec ce programme, ambitionne à éviter le retrait des capitaux privés. Pour le cas des États-Unis, par exemple, les assureurs interviennent dans ce secteur stratégique avec 5 à 10 % de leur capital. Toutefois, en Europe, une telle participation est presque absente, selon Francisco Velazquez, patron de Axon Partners, entreprise espagnole qui se chargera de la gestion de l’un des fonds. Heureusement que les retours s’améliorent dans le continent depuis 2014, poursuit-il.

La somme finale est, toutefois, loin d’être insatisfaisante par rapport au défi fixé. Selon les chiffres en 2016, l’investissement à l’initiative des capital-risqueurs au sein de l’UE environnait les 6,5 milliards d’euros. Tandis qu’aux États-Unis, il touchait les 39,4 milliards d’euros.

Il faut aussi noter que, pour un continent où les divergences réglementaires et sociales gagnent de l’ampleur, recourir à l’argent public est loin d’être suffisant pour booster le secteur. Voilà pourquoi, en 2007, l’AFME ou Association pour les marchés financiers en Europe a lancé un rapport misant sur l’importance des mesures juridiques pour le soutien du financement des start-up. Il insiste sur l’utilisation d’un passeport européen pour les gérants de capital-risque ainsi que la conception d’un « cadre juridique unique » pour les jeunes entreprises.

D’autres mesures ont été aussi signalées, à la Commission, dont la mise en place d’une action complémentaire. Baptisé Escalar ou European Scale-Up Action for Risk Capital, le projet sera destiné exclusivement aux jeunes pousses en pleine expansion.

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