Tension en Ukraine : l’Europe est-elle dépendante des Russes en gaz ?

Le 28 janvier, 2022 dans la catégorie: Actualité, Union Européenne 

union europénneL’Europe importe de la Russie plus de 40% du gaz dont elle a besoin. Actuellement, la crise en Ukraine est en train de perturber ce commerce. Pour pallier un éventuel déficit dans ce domaine, l’Union Européenne peut recourir à d’autres sources. En effet, les experts estiment que les Russes pourraient couper totalement le robinet.

Quelles sont les autres options pour les Européens ?

L’Europe peut également s’approvisionner via les pipelines en partant de Norvège, d’Algérie ou encore d’Azerbaïdjan. Mais il y a un hic : ces pays ne peuvent pas couvrir les lacunes entraînées par une éventuelle coupure venant de la Russie. La seule solution serait d’importer le gaz de partout où l’on peut s’en procurer. Dans ce cas, il faut recourir au GNL (le gaz naturel liquéfié).

Les Australiens ont déjà fait la promesse d’envoi de GNL en Europe. De leur côté, les Américains ont déjà opté pour cette alternative pour combler les manques occasionnés par la coupure de l’approvisionnement russe. Le numéro un mondial de l’exportation de Gaz naturel liquéfié, le Qatar, a d’ailleurs programmé une entrevue avec le locataire de la Maison Blanche. Vincent Demoury, délégué Général du GIIGNL (Groupe international des importateurs de gaz naturel liquéfié) affirme que les pays les plus grands exportateurs de GNL sont le Qatar, l’Australie et les USA. Ce sont donc les pays qui ont la potentialité de ravitailler d’urgence les Européens.

L’approvisionnement en GNL ne couvrirait pas le besoin total de l’Europe en gaz

Selon Thierry Bros, le GNL ne pourra pas combler les lacunes générées par une éventuelle coupure d’approvisionnement russe. En effet, les Européens ne sont capables de gazéifier que 19 milliards de mètres cube par mois au maximum. Elle en utilise actuellement 8 milliards de mètres cube. Il y a donc seulement 11 milliards de mètres cube restant. Ceci ne compenserait donc pas totalement les 14 milliards de mètres cube par mois acheminés présentement par la Russie.

Pourtant, la moyenne annuelle de production laisse espérer que cette capacité est amplement suffisante pour substituer les importations russes. Mais l’hiver occasionne une très haute augmentation de la consommation que l’on ne saurait pas combler. En France, par exemple, les terminaux sont en pleine saturation. Mais dans certains pays comme l’Espagne et le Royaume-Uni, des surplus peuvent être redirigés par le réseau de gazoducs continental européen vers les pays en manque de gaz.

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