Union européenne : à la recherche d’une solution pour en finir avec l’ombre énergétique russe

Le 7 mai, 2025 dans la catégorie: Actualité, France, L'europe dans le monde, Union Européenne 

union européenneLa décision est presque prise pour la Commission européenne.  Elle est déterminée à couper les ponts, sans concession, avec l’industrie des hydrocarbures russes. Il s’agit, en effet, d’un objectif complexe à atteindre, surtout face à la place qu’occupe encore le gaz naturel liquéfié (GNL) de Moscou dans l’approvisionnement du continent. Mais une chose est sûre, l’Union européenne veut y parvenir par tous les moyens.

Une dépendance difficile à réduire

Depuis le début de la guerre en Ukraine, l’Union européenne a essayé de multiplier les mesures pour réduire son exposition aux ressources énergétiques russes. L’interdiction concernant le pétrole russe, mise en place à la fin de 2022, n’était que le commencement. Rapidement, l’Europe a aussi cherché à limiter les importations de gaz par pipeline. En réponse, une autre forme de dépendance s’est installée, plus discrète mais tout aussi problématique : celle du GNL, livré par bateaux, traité dans des terminaux portuaires, puis injecté dans les réseaux nationaux. En 2024, une augmentation au niveau des importations a été remarquée.  Environ 20 % de gaz provient encore de la Russie. Elle se positionne donc en seconde place, derrière les États-Unis. Ce chiffre révèle l’ampleur du chemin qu’il reste à parcourir pour atteindre une indépendance énergétique réelle.

Un plan attendu, mais semé d’embûches

Le nouveau plan de la Commission européenne, présenté le 6 mai par Dan Jørgensen, vise à tracer une voie plus claire vers cette autonomie. Son fondement majeur se base sur la diversification des sources d’approvisionnement. Plusieurs voix au sein de l’UE plaident pour un renforcement des liens avec des fournisseurs alternatifs, en particulier les États-Unis. Et si la situation actuelle se complique au jour le jour, c’est à coup sûr dû aux tensions commerciales qui persistent. Certaines personnalités politiques ont exprimé leur frustration face aux lenteurs du processus. Les sources internes ne mentent pas.

Selon elles, le plan concernerait particulièrement l’interdiction de tout nouveau contrat. Toute éventuelle collaboration avec des entreprises russes avant la fin de l’année sera donc réduite, voire prohibée. Et d’ici 2027, les contrats en cours seront rompus. Cependant, les désaccords entre les membres de l’État entravent une mise en application sans heurts. Des pays comme la Hongrie, qui entretiennent des relations étroites avec Moscou, freinent parfois les décisions collectives.  D’autres, comme la France, sont fortement engagés dans le commerce du GNL russe. Selon les statistiques, le pays a encore augmenté ses importations de combustibles jusqu’à 81 % pendant les deux dernières années.

Vers une autonomie énergétique plus affirmée

Malgré ces obstacles, la tendance est à la réduction de la dépendance. La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a récemment rappelé que les importations globales de gaz russe sont passées de 45 % à 18 % en quelques années. Le pétrole, lui, est désormais très minoritaire dans les approvisionnements européens. On peut donc dire que l’Union avance. La vitesse est encore lente, mais sûre, et cela, vers une indépendance énergétique complète. Mais ce cap ne sera atteint qu’à condition de surmonter les résistances internes et de résoudre les tensions géopolitiques qui fragilisent encore ses ambitions.

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