David Cameron, vers la recommandation d’une réforme du fonctionnement de l’Union Européenne
David Cameron a pris l’initiative d’inciter ses partenaires européens à adopter une réforme sur le fonctionnement de l’UE. Après sa réélection le 7 mai, il ne s’attarde pas à exprimer sa soif d’une réforme et a déposé le 28 mai dernier une proposition de loi axée sur l’organisation d’un référendum concernant l’appartenance britannique au sein de l’Union européenne.
Arrivera-t-il à persuader les États membres ?
Le Premier ministre britannique compte convaincre les dirigeants des 27 États membres avant le sommet des chefs d’États qui se déroulera à Bruxelles les 25 et 26 juin prochain avec un programme bien élaboré à l’avance. Le 28 mai, il a visité Paris et la Haye, avant de se rendre à Varsovie, le 29 mai, pour dialoguer avec la Première ministre de la Pologne, Ewa Kopacz. À Berlin, il a participé à un déjeuner d’affaires avec Angela Merkel, chancelière allemande.
La première étape de la persuasion s’effectue en toute douceur et sans gêne. Toutefois, David Cameron compte sur le soutien du Premier ministre néerlandais, Mark Rutte, dans son projet de réforme au niveau de l’Union Européenne. Il n’a pas aussi manqué de demander les avis du chef d’État français, François Hollande et Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, lors de leur dîner d’affaires. Mais, à son propos, le ministre es Affaires étrangères n’hésitait pas à reprocher la proposition du Premier ministre britannique comme une décision « très risquée ».
Le réel contenu de la réforme
Dans ce projet de réforme au niveau de la gestion de l’Union européenne, David Cameroun compte ramener les pouvoirs appartenant auparavant au Parlement britannique. Il souhaite aussi que les conditions d’accès aux soutiens sociaux pour les membres de l’Union européenne soient renforcées. Avec sa soif d’une union entièrement réformée, il n’a pas cessé de mettre l’accent sur l’importance d’une réelle réforme.
Le ministre des Affaires étrangères britannique, Philip Hammond, a souligné qu’il croit dans la capacité des Britanniques à convaincre les dirigeants d’autres États membres à adopter des réformes significatives. Selon lui, ils s’attendaient déjà à des critiques des partenaires. Mais, ils croient que leur proposition finira par porter ses fruits.
En effet, le Premier ministre britannique se montre très « positif » en signalant qu’il n’a pas pu gagner le référendum s’il est incapable de rassurer le peuple britannique face à leurs inquiétudes. Il reste donc à savoir si cette tournée axée sur la persuasion des dirigeants des autres États membres sera fructueuse.