Donald Trump critique l’Union européenne et annonce des sanctions commerciales
Lors d’une réunion de son cabinet à la Maison Blanche, le président américain Donald Trump s’en est pris vivement à l’Union européenne, l’accusant d’avoir été créée dans le but de nuire aux intérêts économiques des États-Unis. Selon lui, ce projet d’intégration politique et économique, soutenu historiquement par Washington, aurait dès le départ eu pour ambition de désavantager l’économie américaine sur la scène internationale.
Cette déclaration intervient alors que le président américain a annoncé de nouvelles mesures protectionnistes visant les importations européennes. Il a ainsi déclaré que les produits en provenance du Vieux Continent seront bientôt soumis à des droits de douane de 25 %, une décision qui risque de raviver les tensions commerciales entre les deux blocs.
Un déficit commercial au cœur du débat
Donald Trump a également reproché aux institutions européennes de restreindre l’accès du marché européen aux produits américains, notamment dans le secteur automobile et agricole. Selon lui, les pays européens tireraient parti des échanges commerciaux de manière injuste, engendrant un déséquilibre important en leur faveur.
Le président américain a mis en avant un déficit commercial des États-Unis vis-à-vis de l’Europe qu’il estime à environ 300 milliards de dollars. Toutefois, ces chiffres sont contestés par la Commission européenne, qui les évalue plutôt à 150 milliards d’euros (soit environ 157 milliards de dollars) pour les biens, et à seulement 50 milliards lorsqu’on prend en compte les services où les États-Unis disposent d’un excédent.
Un bras de fer commercial aux conséquences incertaines
Face à la possibilité de représailles économiques de la part de l’Union européenne, Donald Trump est resté confiant, affirmant que les éventuelles contre-mesures mises en place par les Européens seraient inefficaces. Il a insisté sur le fait que les États-Unis disposent d’un avantage économique certain, étant une source majeure de richesses et un marché clé pour de nombreux pays.
Le président américain a également suggéré que les États-Unis pourraient réagir en réduisant drastiquement leurs importations en provenance d’Europe, ce qui, selon lui, les placerait en position de force dans ce conflit commercial. D’après lui, si les États-Unis décidaient de ne plus acheter de produits européens, cela suffirait à leur donner l’avantage dans cette confrontation.
Ces déclarations s’inscrivent dans la ligne protectionniste défendue par Donald Trump depuis le début de son mandat. Il avait déjà mené des politiques similaires face à la Chine et à d’autres partenaires commerciaux, cherchant à imposer des barrières douanières afin de favoriser la production américaine. Reste à voir si cette nouvelle offensive commerciale contre l’Europe aboutira à une négociation ou si elle déclenchera une escalade des tensions entre les deux puissances économiques.