Venezuela : l’ambassadrice de l’Union Européenne bannie
Après les sanctions des 19 personnalités importantes vénézuéliennes par l’Union Européenne, cette dernière somme le gouvernement vénézuélien de revenir sur leur décision d’expulser leur ambassadrice.
Une riposte à la vague de sanctions européennes
En effet, mercredi 24 février, le Venezuela a expulsé l’ambassadrice de l’Union Européenne, c’est une riposte à la vague de sanctions données par les Européens. Un délai de 72 heures a été attribué à la diplomate européenne pour quitter le territoire du Venezuela. L’UE a sollicité les Vénézuéliens de revenir sur leur décision sous peine d’isoler encore plus fortement leur pays. Cette sommation a été rapportée par le porte-parole Joseph Borrell. Les Européens renchérissent en affirmant que le Venezuela ne pourra sortir de cris que par le dialogue.
Le dialogue est actuellement suspendu.
Le lundi 22 février, 19 responsables et hauts fonctionnaires du Venezuela ont été sanctionnés. Le motif est la prise de décision mettant en péril la démocratie et l’État de droit dans le pays. Donc, désormais, il y a au total 55 responsables et hauts fonctionnaires ayant reçu des sanctions venant de l’Union.
Nicolas Maduro, le président du Venezuela, n’a montré aucune réaction pendant un long moment. Mais le soir du 24 février, il a déclaré à la télévision nationale que son gouvernement n’avait pas l’intention de faire cette expulsion et qu’ils ont l’intention d’entretenir une bonne relation diplomatique avec l’Union Européenne. Mais ils n’accepteraient pas qu’on puisse attaquer la Venezuela en le sanctionnant. Et il a ajouté qu’il ne redoute pas de rompre le dialogue avec le représentant diplomatique de l’Union Européenne. Car le Venezuela veut conserver sa dignité.
Les élections législatives du Venezuela sont critiquées.
La volonté des Européens de sanctionner Venezuela se manifestait déjà depuis le mois de janvier. En effet, ils ont constaté que la situation politique s’y était dégradée en raison des élections législatives qui ont eu lieu le 06 décembre 2020. Bruxelles a réclamé vainement un ajournement de ce scrutin pour permettre aux opposants d’y participer.
Ce scrutin a été boycotté par les partis de l’opposition. Et ses résultats n’ont pas été approuvés par les Etats-Unis, l’Union européenne, de nombreux pays de l’Amérique latine. Le PSUV (Parti socialiste unifié du Venezuela, le parti au pouvoir) et ses sympathisants ont brigué 256 sièges sur 277 à l’Assemblée nationale. Or, cette institution était la seule que l’opposition contrôlait de 2015 à 2020. Et Juan Guaido a posté un twitter selon lequel l’arrogance du dictateur devant l’échec de la fraude électorale pousse son pays vers l’isolement et entraîne le pays à sa perte.