Boris Johnson, contre l’Union européenne
Boris Johnson fait désormais partie du camp du Brexit. Récemment, le maire de Londres a signalé son projet de campagne visant à combattre l’UE. Il ne mise, en effet, que sur le fait que la Grande-Bretagne n’en fait plus partie tout en signalant que les Britanniques pourraient trouver un « meilleur contrat » ailleurs et non au sein de l’Union européenne. Selon lui, la sortie de la Grande-Bretagne de ce groupe serait une meilleure issue pour économiser et pour reprendre le contrôle du pays.
Faut-il encore rappeler les disputes persistantes entre l’UE et Boris Johnson ? À l’âge de 30 ans, lorsqu’il était journaliste, cet élu conservateur a déjà mis l’accent sur l’euroscepticisme, entre 1989 et 1994. En 2003, il a pris l’initiative de partager son expérience en Telegraph. À travers ses messages, il a souligné les problèmes de relations entre les Allemands et les Français. Cette expérience est, selon lui, issue de son passage à Bruxelles où il résidait pendant cinq ans. D’après ses critiques, chaque pays souhaite s’enfermer dans son propre camp : dîners entre Français, enfants britanniques qui ne sont envoyés que dans des écoles propres au pays…
Delors et l’Europe
Lors d’une rencontre de ministres des Affaires étrangères à Guimaraes, en mai 1992, Boris Johnson a rapidement contacté son rédacteur en chef, durant la pause pour lui informer, l’intention de Delors à donner plus de pouvoir à Bruxelles. À l’époque, le célèbre journaliste souhaitait faire la une avec son article intitulé « Delors veut régner sur l’Europe ». Il avait tendance à exagérer un peu, dans le but, bien sûr, de capter l’attention des lecteurs.
Pour le journaliste, l’article est un bon départ pour réussir la campagne. Ne se contentant pas de cette méthode, ses messages s’affichent même sur les pancartes des manifestants. Mais l’affaire ne s’arrête pas là, même sans le consentement des douze pays. Elle touche aussi l’Union politique et monétaire ainsi que le taux de change européen. Ainsi, en 1993, un nouveau référendum a été considéré comme une meilleure solution pour les Danois.
En 2003, Johnson a décidé, toutefois, de ne plus se montrer très sévère, dans le telegraph. Il a reconnu ses erreurs en publiant l’article sur Delors qui n’a pas été sans lourdes conséquences sur les Danois : rejet de Maastricht, crise du MCE, chaos chez John Major… Il a aussi mis l’accent sur les problèmes auxquels les Tories affrontaient.