La crise catalane : un autre problème à gérer au sein de l’Union Européenne
La Catalogne mise sur un défi d’indépendance, ce qui est une autre source de problèmes. L’Union Européenne ne peut donc pas encore se réjouir d’avoir pu sortir avec fierté des crises, dont la crise financière au Brexit et les migrations. Selon Stefani Weiss, directrice de la Fondation Bertelsmann à Bruxelles, L’Union Européenne ne peut fonctionner à la meilleure manière que durant les temps de paix. Elle est incapable de réagir face à un problème, qu’est-ce qu’il soit.
Un projet depuis longtemps
Le problème n’est pas récent, selon l’experte. Elle a mis l’accent sur le fait que les indépendantistes catalans se lançaient dans la préparation de leur référendum pendant des années. Mais l’Union Européenne choisit de rester dans le silence total tout en étant tourmentée par d’autres ambitions séparatistes à l’initiative des Écossais et des Flandriens.
La Commission Européenne a décidé de faire appel au dialogue tout en classant la violence parmi des stratégies politiques, à la suite de la dernière élection pendant laquelle les policiers et indépendantistes étaient en pleine dispute. D’après Stefani Weiss, le référendum ne respecte pas la Constitution espagnole. Le dernier problème lors du scrutin montre, selon elle, que la force a aussi sa place dans la défense de l’État de droit.
Les positions des capitales européennes
Mis à part Belgique, les capitales européennes ne réagissent pas face à la crise catalane. Certaines d’entre elles soutiennent Mariano Rajoy, Premier ministre espagnol. Tous les pays, même les plus décentralisés, ont peur que cette crise intéresse d’autres régions séparatistes, ce qui risque d’aggraver le problème auquel l’Union Européenne endure.
L’Union a pu sortir vainqueur face à la crise bancaire mondiale de 2007. Elle a aussi pu surmonter les problèmes dus aux crises de la dette de 2015. Mais elle reste encore à la recherche d’une stratégie efficace pour en finir avec la crise de solidarité frappant l’Est et l’Ouest face à la crise migratoire. Et ce n’est pas tout ! L’Union entame des négociations assez complexes avec le Royaume-Uni concernant son départ en 2019.
Selon Jean-Claude Junker, président de la Commission Européenne, en septembre, l’Union a pu sortir du pire et prête à lancer de nouveaux défis, notamment un programme de réformes. D’ailleurs, le taux de chômage est devenu de plus en plus bas.
Mais la crise catalane reste un véritable frein à l’avancement au sein de l’UE surtout si sa résolution prend du temps a signalé Frédéric Allemand, chercheur à l’université du Luxembourg.