Les bénéfices de l’intégration des marchés

Le 14 mai, 2013 dans la catégorie: L'europe dans le monde, Union Européenne 

L’intégration par le marché repose sur l’analyse traditionnelle du gain à l’échange et de l’allocation optimale des facteurs. En ouvrant leurs marchés à la libre circulation des biens et des services, les Etats membres espèrent une intensification de la concurrence et une logique de spécialisation, pouvant également conduire à des gains de productivité, des économies d’échelle et donc à une croissance plus dynamique. En laissant circuler librement les facteurs de production, ils espèrent une meilleure allocation des facteurs de production (travail et capital) et donc, là encore, une croissance plus dynamique grâce à des incitations marchandes plus vives.

 

  L’Europe : une puissance de premier plan

L’UE représente un pôle économique de première importance avec un PIB supérieur à celui des Etats-Unis : avec un PIB de 12 500 milliards d’euros, l’UE représente, en 2011, 25 % du PIB mondial

(41 200 milliards d’euros) contre 21 % pour les États-Unis, 8 % pour le Japon et 10 % pour la Chine.

 

     Les avantages du  marché commun

D’abord appuyé sans réserve par les Etats-Unis dans le cadre du plan Marshall, le redressement économique de l’Europe, au fil des Trente Glorieuses, va se révéler spectaculaire. Quant à l’objectif de stimuler la croissance et la compétitivité européennes, il repose sur des arguments déjà rencontrés, puisqu’il s’agit là des arguments traditionnellement mobilisés pour montrer en quoi le libre-échange, et l’ouverture internationale qui l’accompagnent, peuvent être source de croissance, à savoir :

  1. Le fait d’avoir recours aux producteurs les plus compétitifs, où qu’ils se trouvent. Mais aussi d’empêcher les situations de monopoles et ainsi de diminuer les prix.
  2. Le marché unique a pour effet de diminuer les coûts de revient des entreprises en faisant disparaitre les droits de douane, en homogénéisant les réglementations et les normes (il y a diminution des coûts de transaction) ce qui diminue le prix de marché.
  3. Le marché unique limite les risques d’inflation par la demande. En augmentant l’offre à prix de marché exprimé dans une même unité, il diminue les tensions concernant les capacités de production
  4. L’abaissement des coûts moyens de production apparait comme étant le résultat de l’extension des marchés et de la réalisation d’économies ou de rendements d’échelles qui pousse à moyen terme à la  constitution d’entreprises de grandes tailles.
  5. Les vertus de l’intensification de la concurrence, qui pousse les firmes à chercher à accroître leur niveau de compétitivité, par la recherche en particulier de gains de productivité ou d’autres sources d’économies. Les entreprises réduisent leurs marges et réorganisent leur appareil productif de manière plus efficace.
  6. Spécialisation et élargissement de la gamme de produits : B. Belassa montre ainsi que la mise en place de l’Union douanière par l’Europe des six s’est accompagnée d’un essor de la spécialisation de l’appareil productif. Il en résulta un élargissement de la gamme de produits qui profita à la satisfaction des consommateurs et permit l’extension des marchés. Cette période coïncide avec le développement d’un commerce intra-branche. L’élargissement du Marché commun à des pays à niveaux de développement différents et/ou à dotations factorielles différentes va contribuer au développement d’un commerce interbranches qui s’accompagnera d’importantes réallocations de ressources dans l’espace régional.

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