Migration, vers l’accord entre l’Union Européenne et la Turquie
Les 28 membres de l’UE ont signé un accord avec la Turquie, le 18 mars 2016, après le Conseil européen. Ils ont pris l’initiative de mettre en place un plan d’action définissant les réels statuts des migrants. Le principal objectif étant de limiter l’immigration irrégulière des Turques vers les pays membres de l’Union européenne.
Renvoi des immigrants irréguliers en Turquie
Le dernier accord entre la Turquie et l’UE est un complément à celui défini le 29 novembre 2015. Dans ce premier accord, l’accent est mis sur l’interdiction totale d’accès aux nouveaux migrants en situation irrégulière à partir de la Turquie pour se rendre aux îles grecques. Dès le 20 mars 2016, ils seront, selon ce même accord, renvoyés immédiatement à leur propre pays. À titre de rappel, les places pour les ressortissants turcs dans les 28 États membres de l’UE seront limitées à 72 000. La mesure liée au renvoi est effective depuis le 20 mars.
Le retour en Turquie concerne à la fois les migrants en situation irrégulière ainsi que les demandeurs d’asile dont les dossiers ne sont pas considérés comme recevables. Cette action est, selon l’Union européenne, une mesure temporaire. Pour les migrants irréguliers turcs qui ne bénéficient pas d’une protection internationale, le renvoi s’effectue avec l’accord de réadmission entre leur pays d’origine et la Grèce. Bien évidemment, les demandeurs d’asile peuvent jouir des garanties de protection de leurs droits, pour ne citer que l’examen particulier de la situation de chacun d’entre eux. Ils peuvent également participer à des entretiens individuels tout en faisant appel à leurs droits contre les décisions d’irrecevabilité.
Avec ce plan d’action, la libéralisation du régime des visas avec la Turquie fait partie des principales ambitions des pays membres de l’Union européenne. Selon eux, l’idéal c’est de verser le plus tôt possible l’aide correspondant à 3 milliards d’euros qu’ils souhaitent donner à la Turquie en contrepartie des 2,7 millions de migrants qui s’y réfugient.
Examen des dossiers accéléré
Pour l’Hexagone, environ 100 experts sont déjà prêts à procéder à l’examen des dossiers des demandeurs d’asile en Grèce. Cette décision a déjà été publiée le 19 mars dans la lettre commune des ministres français et allemand. Mais pour sa part, le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés ou HCR a signalé sa désapprobation face à l’accord UE-Turquie. De ce fait, il ne veut participer ni aux retours ni aux décisions de retenir des immigrants et demandeurs d’asile en situation irrégulière. Il souhaite, en effet, soutenir les autorités grecques afin qu’il puisse accueillir un maximum d’immigrants.