Union Européenne : le prolongement du délai de l’examen du plan de relance hongrois
Les dirigeants hongrois et la Commission européenne se sont entendus pour le prolongement de la durée de l’examen de leur plan de relance par Bruxelles. Une mésentente concernant le respect de l’État de droit a bloqué la progression du processus, selon le porte-parole de la commission européenne.
Il faut savoir que le plan de relance hongrois sur les investissements et les réformes a été déposé à Bruxelles depuis le douze mai 2021. Ceci devrait permettre au gouvernement hongrois de débloquer une subvention européenne de 7,2 milliards d’euros. La décision de la commission européenne devait alors être prise deux mois après, c’est-à-dire le 12 juillet.
La discorde causée par la loi qui bafoue les droits des personnes LGBT+
Ce délai est maintenant largement dépassé. Bruxelles ne veut pas encore donner son aval car il pense qu’il y a encore plusieurs choses à tirer au clair. Il faut se rappeler que les hongrois ont adopté dernièrement une loi très controversée ces derniers temps. Celle-ci est jugée comme discriminatoire pour les personnes LGBT+.
Pourtant, du côté des dirigeants hongrois, on pense que cette loi n’a rien de discriminatoire et ne porte en rien atteinte aux droits de ces personnes. Le Premier ministre de la Hongrie l’explique comme une manière de protéger les enfants. Il ne veut donc pas l’abroger ni la modifier bien qu’elle soit fortement critiquée au sein de la communauté. C’est pour cela qu’il a opté pour un referendum afin de régler le problème.
L’hésitation de la Commission européenne : rien à voir avec cette loi controversée
Bien que le gouvernement hongrois le crie sur tous les toits, de son côté, la commission européenne maintient que sa réticence à l’approbation de ce plan de relance et de réforme n’a aucun rapport avec cette loi qui est au cœur des discussions depuis quelque temps. Elle explique son appréhension par l’absence de transparence concernant la passation des marchés publics hongrois.
Elle estime que le pays ne lutte pas suffisamment contre la corruption et que son pouvoir judiciaire n’est pas suffisamment indépendant. Il faut rappeler que ce sont là des réclamations formulées par la Commission européenne longtemps avant cet incident concernant l’adoption de lois jugée anti LGBT+. Et les dirigeants hongrois n’ont pas encore réagi conformément à cette demande. Selon des responsables européens, le mutisme des Hongrois et des Polonais pourrait engendrer une crise dans très peu de temps.