Union Européenne vs Erdogan et son autoritarisme
L’échec du coup d’État organisé dernièrement en Turquie est considéré comme une étape importante vers la réussite pour l’Union Européenne. La plupart des États membres ont ressenti un sentiment de soulagement. La démocratie a enfin pu gagner de l’ampleur. Toutefois, quelques jours passèrent et les angoisses sont de nouveau au rendez-vous. Erdogan fait appel à la clarification en faisant voir le jour à un décret sur l’état d’urgence pendant 3 mois. Et ce n’est pas tout ! Il compte encore restituer la peine de mort.
Le président turc capte, ainsi, désormais l’attention de tout le monde. Il est même sujet à des critiques ainsi que des mises en garde. Outre certaines déclarations, l’Union Européenne arrivera-t-elle à mettre au point des stratégies efficaces pour limiter l’autoritarisme sans limite qui commence à gagner de l’ampleur à l’initiative de la Turquie ? Le Docteur Winfried Veit, politologue n’a pas manqué de donner ses points de vue.
Des mesures tardives
Selon le Dr Winfried Veit, l’Union Européenne aurait dû réagir depuis des années. Le président de la Turquie a profité pleinement de la promesse de l’Union sur le bel avenir du pays au sein de l’Europe. À la place de cette déclaration, l’UE aurait dû déclarer qu’Erdogan ne fait pas partie de ses hommes-clés. D’après le Dr Winfried, l’Union Européenne pourrait prêter plus d’attentions à la Turquie, pays qui reste un partenaire politique important. C’est tout à fait normal si des questions se posent actuellement : est-il réellement nécessaire d’écarter la Turquie et de prendre le risque de rompre avec le Moyen-Orient ? Vaut-il la peine de garder les bonnes relations avec le pays malgré les différents problèmes ?
Les éventuelles réactions de l’Union Européenne
L’Union Européenne prive la Turquie de visa pour des courts séjours, une décision qui est considérée par Erdogan comme une véritable menace et aussi une autre source de problèmes entre les deux parties. Sans doute, Erdogan peut profiter de cette occasion pour ne prêter aucune importance à l’accord avec l’Europe. Il pourra libérer les nombreux réfugiés en Europe.
Les négociations liées au fait que la Turquie fait partie de l’Union Européenne seront donc sans suite. Actuellement, elles semblent de moins en moins intéressantes aux yeux de tout le monde. Toutefois, les États membres ne veulent pas se séparer de la Turquie. Ils ne souhaitent pas non plus que ce pays appartiendrait à l’Asie ou encore à la Russie…